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1. Présentation du spectacle

2. L'équipe

3. Revue de presse

 

1. Présentation du spectacle par Grégory Bonnefont et Arthur Fourcade

 

Grégory Bonnefont : auteur et acteur

 

Ma rencontre avec Arthur remonte à 2 ans à la Comédie de Saint-Etienne. Alors que Arthur termine sa 3ème année au sein de la promotion X de l'école, je travaille en tant que gardien et ouvreur. Je suis aussi auteur et comédien. De notre amitié naissante jaillit un désir de travailler ensemble autour de mes textes.

 

"Du silence" (en cours d'écriture), l'actualité d'un théâtre-monde

 

"Les institutions ne sont que des substituts de réalité, et toute réelle soit leur part de consensus révélant la nécessité de choisir une organisation entre la parfaite anarchie et le fascisme total, les institutions ne sont qu’une tentative de réalité, mais en aucun cas la réalité. La réalité c’est la mort que nos organisations humaines rendent artificielle et fantasment, nient et provoquent. Il ne faut pas précipiter la mort, il faut la vivre. Voilà pourquoi je suis nu, je veux crier ma mort, je veux chanter ma vie, je veux dénoncer le mensonge de l’Humanité. Voilà pourquoi il y a urgence de déposséder la pornographie de son monopole  sur le strip-tease. Il y a urgence de se déshabiller, de se regarder mourir, de se sentir jouir."

 

Diplômé de science politique, j’entends livrer ici un texte de théâtre de science politique. Il faut développer une hypothèse qui ne peut être formulée ni dans un article, ni dans un essai mais qui est possible sur la scène. Car le seul support sur lequel l'intuition éprouvée par l'auteur peut être rendu intelligible c'est le corps, le souffle et la parole qui l'animent. "Du silence" s'entend comme un traité du contrat social. En tant qu’auteur, j’y développe l'idée selon laquelle la conscience du rapport à la mort est le fondement de toute société. L'idée de mort et donc de vie est centrale. L'idée d'une mort naturelle, s'entend. Or selon moi toute entreprise politique, religieuse et sociétale, trouve une justification dans la négation paradoxale de l'instant de mort. Soit en précipitant les échéances, au travers des guerres par exemple. Celles-ci apparaissent dès lors comme des tentatives de connaissance de la mort, de rencontre avec elle, des suicides collectifs organisés. Soit en l'oubliant dans des projets de vie éternelle, souvent portés par les dogmes. J’entends redonner à la mort ses lettres de noblesse au travers d'un texte poétique où le silence deviendrait la nature de l'âme. Heidegger évoquait le fait que la parole, si chère à l'acteur incarné, est une extériorisation de l'âme. Je pose la question suivante: si la parole n'est pas, comment témoigner de la vie de l'âme ? J’espère apporter un début de réponse avec ce titre énigmatique : Du silence.

 

Un titre, un sous-titre, une didascalie générale

 

Le texte se nomme intégralement “Du silence ou le chant des trous, pièce pour un corps nu”.

Il entend rendre hommage à La Loi du marcheur, le spectacle de  et avec Nicolas Bouchaud, mis en scène par Eric Didry, à propos de la cinéphilie de Serge Daney. De manière indirecte, il rend donc aussi hommage à ce dernier. Serge Daney expliquait combien un film le situait dans sa vie. On pourrait entendre cela dans le sens où un film le signifiait comme vivant. Nicolas Bouchaud a parfaitement instauré un dialogue entre théâtre et cinéma qui a permis au spectateur que je fus de constater combien cette pièce de théâtre m’a situé.

Ainsi, le théâtre comme outil apparaît être la bonne porte d’entrée pour parler de situation, du fait d’être vivant et aller vers sa mort. Par conséquent, telle une réflexion qui a un cheminement à emprunter je vois le texte évoluer, après une introduction sur la Loi du marcheur, sur une pensée autour de la déconstruction  du mythe de la mort.

 

"Esclave du temps", l'écho des origines

 

Écrite entre 2007 et 2009, "Esclave du temps" est ma première pièce, montée par Eric Barjot (Troupe du Lozange). Je développe déjà des thèmes qui me tiennent à coeur. La vie, la mort, l'amour sont évoqués sous le prisme du temps, dénominateur commun de toutes choses. Si je me suis réconcilié depuis peu avec lui, je crois voir dans le temps l'idéal d'une condition humaine que je n’ai pas encore su définir.

 

Être acteur, nécessité de l'auteur, besoin d'un passeur

 

Après avoir interrompu mon doctorat de science politique, je me consacre au théâtre depuis 2009. J’ai travaillé de 2010 à 2011 avec Michel Tallaron avec lequel j’ai abordé une approche poétique du théâtre (Darwich, Jon Fosse, le Cantique des Cantiques) et depuis 2010 je suis membre de la compagnie de théâtre interactif Effect-act dirigée par Jean-Benjamin Jouteur.

L'actualité d'un monde, où le souffle de vie est perpétuellement à réinitier, me confirme dans l’intuition que la scène est le lieu où une parole peut encore jaillir dans sa légitimité à dire le monde. De ma rencontre avec Arthur Fourcade je retiens tout d'abord la voix de l'acteur qu’il est, celle qui sert et témoigne la force de l'âme. La proximité de l'âge m'encourage à espérer en un théâtre porté par une certaine jeunesse. A la recherche d'une fluidité du verbe dans le corps incarné, je trouve en la personne de Arthur Fourcade le passeur idéal, le faiseur de corps et d'espace à même de permettre à l'auteur de se réaliser dans l'acteur.

 

 

Arthur Fourcade – metteur en scène

 

Grégory m’a demandé de le mettre en scène dans son prochain texte Du Silence. C’est une situation assez inhabituelle : ici l’auteur et l’acteur se confondent et partagent une intimité que le metteur en scène ne peut pas tout à fait pénétrer. Grégory sait tout du texte qu’il a écrit ; et pourtant pour faire oeuvre de jeu, il lui faudra retrouver de la distance, créer de l’écart - ce petit quelque chose que je peux lui apporter et qui lui permette d’articuler son interprétation.

 

 

Les textes de Grégory

 

Grégory écrit des textes qui sont de l’ordre de la pensée, mais qui sont pourtant très actifs et très charnels. C’est le rêve d’un théâtre qui serait une philosophie de plateau. Il explore une catégorie de réflexion qui ne peut s’effectuer qu’au plateau, en cours de pensée et en présence. Son propos est concret et tangible parce qu’il est lui-même preuve de son propos. Il incarne au plateau la force de son idée. Entendre Grégory traverser son texte, c’est se trouver face à une conférence in situ où l’orateur ne se contente pas de restituer pas une pensée toute prête, mais progresse en équilibre sur le fil de cette pensée en train de se faire. Exercice éminemment intellectuel, mais aussi sportif, qui fait appel à la grande tradition de l’orateur. C’est une énergie qui est déjà proche de celle de Grégory, par ailleurs slameur expérimenté. Ce goût du parler vif et du verbe haut. Dans Du Silence, il mélange deux tonalités - l’une scientifique, avec son travail commencé en thèse sur la science politique ; et l’autre poétique, avec sa force d’écriture - et ce sont deux parties importantes de lui-même qu’ici, enfin, il fait dialoguer à travers la médiation du plateau. Du Silence raconte le voyage de l’homme qui accepte sa mort, qui se dépouille des fausses peurs et des faux espoirs, qui abandonne tout à l’instant présent et y trouve de quoi fonder son éternité. L’acteur est justement celui qui, à chaque représentation, refait cette révolution sous les yeux du public : par la force de son souffle, par sa tranquillité reconquise, par la joie libératrice du jeu, l’acteur rejoue la grande victoire de l’homme sur la peur et sur la mort. Grégory ne fait pas que vivre cette révolution personnelle, il la partage, il confirme au public cette possibilité de libération pour chacun par son exemple vivant. Une sorte de Diogène, pauvre et magnifique. Exemplaire et unique. Grande gueule et pas dupe de lui-même. Autre façon de ne pas rester  cantonné à sa seule expérience : son propos va jusqu’à l’échelle de la société, et montre que nos sociétés sont viciées par cette peur hyperbolique de la mort qui nous mène à la renier alors qu’elle est la grande certitude à embrasser.

 

Pistes de scénographie

 

Nous allons partir sur un espace simple, mais fortement polarisé par une sorte de centre interdit, circulaire et vide, qui serait le symbole de la mort. La fin du texte aurait lieu dans ce centre reconquis.

 

 

2. L'équipe (biographies de Grégory Bonnefont, Arthur Fourcade et Myriam Djemour)

 

Grégory Bonnefont

Auteur, acteur

 

Âgé de 32 ans, Grégory Bonnefont est issu du théâtre amateur qu’il pratique depuis 12 années. Il a notamment travaillé avec la troupe Aparté (humour, sketchs) et demeure membre de la troupe du Lozange, dirigée par Eric Barjot, avec laquelle il remporte le premier prix du festival Février blanc à Saint-Etienne en 2006 pour la pièce Minuit Chrétien de Tilly. Diplômé de science politique (théorie des relations  internationales), il interrompt sa thèse en 2009 pour monter Esclave du temps et se consacrer professionnellement au théâtre. Il est ainsi remarqué par Michel Tallaron avec lequel il travaille de 2010 à 2011. Depuis 2010 il est membre de la Compagnie Effect-Act (théâtre interactif) dirigée par Jean-Benjamin Jouteur. En 2007, il est figurant dans le film de Pierre Trividic et Patrick Mario-Bernard, L’autre, avec Dominique Blanc. En 2008, il tourne dans le documentaire “Mort au curare” de Yves Angelo sur l’affaire Gournier qui sera diffusé sur France 3. On le retrouve également comme acteur de complément à Saint-Etienne pour le premier film de Nicolas Castro “Des lendemains qui chantent”.

 

De 2011 à 2013, il travaille à la Comédie de Saint-Etienne en tant que chef de salle et gardien. Il est membre du Comité de lecture du CDN. Il fut en charge de l’actualité théâtre dans les pages du Petit bulletin de Saint-Etienne jusqu’en septembre 2013. Il a ainsi interviewé notamment Olivier Py, Dominique Blanc, Valère Novarina ou encore Fellag.En 2013, il décide de monter sa compagnie pour élaborer un travail avec Arthur Fourcade.

 

En 2013 il participe à la première mise en œuvre du projet Villes à Saint-Etienne avec le Collectif X en tant que comédien et auteur lors d’une résidence de trois semaines à l’Ecole Nationale d’Architecture de Saint-Etienne.

 

Depuis 2010, il anime un atelier d’éveil à la citoyenneté au sein du centre social espace-loisirs. Le groupe d’adolescents qu’il encadre, s’est constitué en junior association, Hinaf Asso, la première de Saint-Etienne. Depuis 2012, il est intervenant théâtre pour la confiance en soi au sein de l’AFMS où il travaille avec les 18-19 ans de l’ASSE.

 

 

Arthur Fourcade

Metteur en scène, acteur

 

Né en 1985, Arthur Fourcade a été formé dans le Nord de la France à l'école de la Compagnie THEC dirigé par Antoine Lemaire. Sous la direction de ce dernier, il a joué notamment dans Anéantis de Sarah Kane, dans Don Juan (DJ) et dans Vivre sans but transcendant est devenu possible. Dans le cadre d'un master 2 de philosophie à l'université de Lille 3, il a notamment mené un travail de réflexion sur "la présence de l'acteur" en s'appuyant sur les pratiques artistiques qu'il a rencontrées.

 

En 2009, il est admis à L'École de la Comédie de Saint-Étienne. Il y a joué dans Don Juan revient de guerre dirigé par Michel Raskine, dans Introspection sous la conduite de Gwenaël Morin et dans Un jeune se tue mis en scène par Robert Cantarella.

 

Cette saison, il a été l'assistant à la mise en scène d'Arnaud Meunier pour Candide, première création des actuels élèves de l'École de la Comédie de Saint-Étienne ; il joue dans Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck sous la direction de Béatrice Venet et dans L'Amant de Harold Pinter sous la direction d'Olivier Maurin, dans A la nuit où j’ai tremblé de Magalie Mougel sous la direction de Nicolas Orlando ;

Comme metteur en scène, cette saison, il met en scène Manque de Sarah Kane, il mène à l'ENSASE de Saint-Étienne un laboratoire de portrait théâtral des villes avec le chercheur en urbanisme Yoan Miot, et il met en scène Du Silence de et avec Grégory Bonnefont.

 

Avec l'ensemble de sa promotion, il a constitué le Collectif X. C'est un ensemble d'artistes qui se définissent comme acteurs avant tout, mais où chacun se charge tour à tour de la mise en scène.

 

 

Myriam Djemour

Présidente de la compagnie

 

47 ans. Chanteuse lyrique et enseignante à l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Saint-Etienne. Chanteuse dans les choeurs lyriques de Saint-Etienne durant 18 ans, ainsi qu’au Nouvel Ensemble Vocal de Lyon dirigé par Henri farge, puis devenue soliste dans des récitals ou des Oratorios (Stabat Mater de Dvorak, Oratorios de Bach, Passion selon Saint Matthieu, Requiem de Mozart…), participe également à la formation des diverses formes que la voix a besoin de prendre au plateau (mise ne bouche du texte et chant) à l’École de la Comédie mais également auprès de metteurs en scène sur divers projets. Auprès d’Arnaud Meunier, de Laurent Fréchuret au CDN de Sartrouville, de Richard brunel au CDN de Valence, de Gwenael Morin au Théâtre du Point du Jour à Lyon, ainsi qu’avec la compagnie des Lumas, la compagnie des Souffleurs de verre, le Collectif 7...Le dernier projet en cours est Le Silence du Walhalla écrit par Olivier Balazuc et créé à la Comédie de Valence sous la direction de Richard Brunel.

 

3. Revue de presse

 

Petit Bulletin

Agenda Stéphanois

Radio Ondaine

RCF

 

Dossier de présentation

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